Cet article tire la plupart de ses informations de l’article suivant :
La borréliose de Lyme demeure un sujet sensible, une maladie mal définie, et un sujet de controverses.
La preuve d’une exposition à l’agent Borrelia est basée sur divers éléments : l’exposition à des tiques Ixodes dans une région où il est connu que la maladie de Lyme sévit, et par le résultat positif d’un test.
Chez le chien, la sérologie est la modalité recommandée pour évaluer l’exposition au Bb.
Des tests rapides existent (Lyme Quant C6 ©(IDEXX ), SNAP4DxPlus ©(IDEXX)) et permettent une sérologie, basée sur la recherche en anticorps dirigés contre le peptide C6. Ce qui intéressant dans le test 4DX, c’est que cette recherche est couplée à la détection d’anticorps anti Ehrlichia canis et Anaplasma phagocytophilum. Lors de thrombopénie, il est nécessaire d’envisager une autre maladie transmise par Ixodes : une anaplasmose granulocytaire.
Ce test n’étant qu’une sérologie qualitative, il peut être conseillé d’effectuer une sérologie quantitative afin de suivre la réponse à un traitement.
Ces deux tests ont l’avantage de différencier une production en anticorps d’origine vaccinale d’une production suite à une infection. En effet, les anticorps dirigés contre C6, VlsE (séquence majeure ressemblant à une protéine, exprimée) et OspF indiquent une exposition naturelle du fait que ces antigènes ne sont présents dans aucun des vaccins Bb.
La recherche d’anticorps anti-OspC chez un chien non vacciné peut donc indiquer une exposition ou une ré-exposition récente, sans préciser quand le chien a été infecté pour la première fois dans sa vie.
Les experts n’ont pas recommandé les tests ELISA pour les cellules entières, les tests d’immunofluorescence (IFA) ou de Western blot en raison d’éventuelles réactions croisées avec d’autres infections à spirochètes, ni les tests IgM versus IgG, car les chiens ne présentaient pas de maladie aiguë avant la séroconversion.
Un seul intervenant du comité de rédaction de cet article recommande l’utilisation systématique d’un test quantitatif sur C6 pour les chiens sains, non sains, mais non protéiques et non protéinuriques.
Les autres membres du jury estiment, pour leur part, que les preuves publiées ne suffisent pas pour recommander ce test chez des chiens en bonne santé.
Les experts ont convenu que la présence d’anticorps dirigés contre C6, VlsE, Osp C (chez les non-vaccinés), OspF, ou une combinaison de ceux-ci, indique une exposition à Borrelia burgorferi, mais ne constitue pas une preuve de l’origine des signes cliniques, pas plus qu’elle ne peut être utilisée comme un facteur prédictif de développement de futurs signes cliniques.
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Auteur : Alexandra de Nazelle, Docteur vétérinaire, CEAV Médecine Interne, Consultante en management vétérinaire
Date : Juillet 2019
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